
FORÊTS DES VOISINS
2023 - 2025
Trois résidences de logements sociaux
de Plaine Commune Habitat, situées à Saint-Denis et Pierrefitte-sur-Seine (93), ont vu leurs espaces verts transformés : plus de 2500 arbres, arbustes et buissons de 60 espèces différentes, presque toutes comestibles, ont été plantés avec la collaboration étroite des habitants et des acteurs locaux.
2025 - 2026
Le consortium de 4 partenaires (Fondation Yves Rocher, bailleur social Plaine Commune Habitat, associations Forêts Communes et Fun Être sur l’Île) relance un projet ambitieux sur 2 sites de Seine-St-Denis, et ajoute le défi de la désartificialisation pour reverdir là où le bitume et le béton dominaient jusque là.
Le parti pris
Recréer des espaces de nature densifiés et diversifiés au pied des immeubles de logement social
Travailler en étroite collaboration avec les habitants pour qu’ils s’approprient le projet
Passer de la vaste pelouse avec quelques arbres et haies clairsemées
à des haies denses ou petites forêts-jardins fruitières, diversifiées,
préservant les usages récréatifs.

L'équipe Forêts des Voisins

Daniel Rodary
Écologiste, biomiméticien, permaculteur, Daniel a co-fondé l’association et a coordonné le projet en Haïti dès ses débuts. Ayant résidé en Inde du Sud, Daniel s’implique aussi sur des projets de reforestation et de restauration de zones naturelles, dans des projets de permaculture. Il nourrit ses réflexions en participant au mouvement Deep Adaptation - Adaptation Radicale en Inde et en France.

Doriana Kostic
Urbaniste de formation, spécialiste des politiques publiques et des stratégies de développement des territoires, Doriana a travaillé plus de 15 ans dans le logement social, principalement en Seine-Saint-Denis.
Rompue au développement social et local, elle s’est investie dans le renouvellement urbain puis a conduit d’importants projets de transformation pour Plaine Commune Habitat. Elle a notamment développé le Plan Climat du bailleur.
Elle s’investit dans des projets de volontariat écologiques et philosophiques, pour planter des arbres et de la sagesse dans le monde de demain

Jean-Philippe Beau-Douëzy
Ecologue, naturaliste, Jean Philippe a été engagé pendant 35 ans dans la conservation de la nature, de la Méditerranée à l'Amazonie où il a passé plusieurs années. Il a monté avec Jacques Rocher le programme « Plantons pour la planète », en partenariat avec le programme des Nations Unies pour l'environnement.
Il est un des spécialistes français de la permaculture, créateur des jardins-forêts comestibles du Bouchot.
Sa philosophie de vie : les arbres sont le futur de l'humanité.

Les objectifs
(détails en pointant les sphères)
Bénéfices environnementaux
Lutter contre les îlots de chaleur
grâce à la présence renforcée des plantes
Diversifier fortement
les espèces végétales présentes
Favoriser l’accueil de la biodiversité
pour lutter contre le monopole des espèces dites invasives (rats, pigeons)
Impacts sociaux
Proposer un espace de vie accueillant, vivant, inclusif
Qualifier l’image des logements sociaux par des espaces extérieurs généreux
Offrir un cadre propice aux usages apaisés et aider à recréer une vie locale conviviale
Enjeux économiques
Rechercher l’impact zéro sur les charges des locataires
Rendre le parc immobilier plus attractif
Notre méthode :
Place à la diversité
Inspirée de l’agroforesterie et de la permaculture, la méthode consiste à planter une grande diversité d’espèces aux fonctionnalités végétales variées : petits buissons, arbustes, petits et grands arbres…

Fuschia comestible

Cassis

Mûre sans épines
Cette diversité permet d’accueillir une plus grande biodiversité (oiseaux, insectes, petits mammifères, autres plantes) et ainsi restaurer les écosystèmes monopolisés par des espèces dites invasives (rats, pigeons…).
Plus de 60 espèces locales en agriculture biologique ont été plantées, dont plus de 90% sont comestibles : abricotier, cerisier, châtaigner, figuier, pêcher, poirier, pommier, noisetier, grenadier, mais aussi framboisiers, cassissier, groseiller, chèvrefeuille comestible… Qu’il est bon de pouvoir manger des fruits récoltés en bas de chez soi, qu’on a soi-même plantés !

Framboises

Baie de Goji

Groseille à maquereaux
Retour au naturel

Les espèces ont été choisies pour leur aspect rustique et le design a été conçu pour être le plus proche possible de l’état naturel. Ainsi, les plantations ne nécessitent que peu de soins dans la durée (taille et arrosages fortement réduits), essentiel pour maîtriser les charges des locataires.
Des habitants impliqués à chaque étape
Facteur de réussite capital pour l’appropriation de la démarche, la mobilisation des habitants et des acteurs locaux est au cœur du dispositif. Avec le relais d’associations locales, les habitants ont été associés en amont pour assurer un design compatible avec les usages, au cours du chantier participatif de plantation, pendant la période d’entretien (sessions collectives de désherbage, arrosage, création de bacs et de mobilier de jardin).
Les centres sociaux, les écoles et les associations locales ont été des partenaires privilégiés naturels. A noter que les enfants sont les bénéficiaires et ambassadeurs les plus actifs et enthousiastes et apportent leur immense capital sympathie !
L’implication des habitants assure le respect des plantations dans le temps, mais va aussi au-delà : de petits groupes d’adultes et d’enfants se constituent pour assurer une part de l’entretien, parfois aidé par le bailleur, parfois spontanément. Voilà un terrain concret pour recréer des liens de voisinage conviviaux !

Un dispositif de financement particulièrement avantageux
Un montage innovant a permis de mobiliser des fonds privés des fondations Yves Rocher et Maisons du Monde Foundation pour un total de 135 000€ sur 2 ans. Le bailleur a également utilisé le dispositif de dégrèvement de la TFPB pour les sites en QPV afin de déduire de la TFPB les coûts liés au chantier et à l’animation.
Un projet totalement pris en charge dans sa coordination
Forêts Communes a assuré le pilotage du projet en lien étroit avec les équipes du bailleur : conventionnement avec les financeurs et le bailleur, montage du budget, comités de pilotage, études botanique et de pollution des sols, design des plantations, plan de concertation, préparation des commandes, gestion du chantier, suivi post-chantier, bilan.

Les conditions de la réussite identifiées
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La maîtrise des coûts des plants, des chantiers, de l’irrigation et de l’entretien
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La mobilisation des habitants et du réseau local en passant par des associations implantées localement pour le volet social, et par les écoles et centres de loisir, club de foot, etc.
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L’inclusion de toutes les parties prenantes pour assurer un soutien du projet

Associer la direction du bailleur social,les équipes de proximité, les prestataires d’espaces verts, les amicales de locataires...
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Des réponses concrètes aux demandes des habitants, en accord avec le bailleur : du mobilier extérieur, des bacs potagers, le retrait de structures posant problème, garder des pelouses pour les loisirs et sport pour les enfants, etc.






